Ségolène Royal en Asie

Publié le par desirsdavenir66

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Royal effectue une visite de travail au Vietnam : francophonie, rencontre avec le vice-président de l’Assemblée Nationale, réunions de travail avec les dirigeants de la province de Hué (PHOTOS)

Cinq semaines après les larmes de sa défaite au soir du premier tour de la primaire socialiste à l'élection présidentielle, Ségolène Royal devait revenir aux affaires courantes cet après-midi et présider une séance publique du conseil régional à Poitiers. Elle a prévenu jeudi soir les élus qu'elle prolongeait son séjour en Asie (Vietnam et Inde). Elle leur a donné rendez-vous pour la session budgétaire en décembre. La séance, déjà repoussée une fois, aura lieu sans elle.

 

A-t-elle encore le coeur à l'ouvrage? Elle a fait savoir il y a trois semaines qu'elle briguerait un fauteuil à l'Assemblée en juin prochain, avançant qu'elle ambitionnait de prendre le perchoir (la présidence de l'Assemblée), ce qui a beaucoup plu aux députés en place! Elle vise la circonscription de La Rochelle, ce qui a provoqué un psychodrame au sein du parti socialiste de Charente-Maritime. Et ouvre beaucoup d'incertitudes.

 

 

1. Objectif Assemblée nationale

 

Qui connaît Marie-Guite Dufay en dehors de la Franche-Comté? Elle en est la présidente du conseil régional. Ségolène Royal ne peut se résoudre à devenir une Marie-Guite Dufay. Depuis sa défaite à la primaire, la région ne peut plus être une tribune. Son cher «laboratoire», tant vanté pour «l'excellence environnementale ou les budgets participatifs reproductibles à l'échelle nationale» a perdu sa finalité, le pouvoir par l'exemple.

 

«Dès lors qu'elle mise sur une victoire de la gauche à la présidentielle, elle sait qu'elle disparaîtra de la scène politique nationale en étant seulement présidente de Région. Pour continuer à exister, il lui faut au moins un poste de député, ce qui pose le problème de sa succession à la présidence de la Région puisqu'elle s'oppose au cumul des mandats», résume l'un de ses principaux opposants à la région, le Charentais Henri de Richemont.

 

«J'ai appris sa décision de briguer un fauteuil de député par la presse, nous n'avons pas eu l'occasion d'en parler ensemble», note avec une pointe d'agacement Françoise Coutant, leader du groupe Europe écologie Les Verts au conseil régional.

 

2. Qui pour lui succéder?

 

Y a-t-il un conseiller régional aux épaules assez larges pour assurer la présidence de Poitou-Charentes? «Ça se saurait, répond un ancien conseiller régional socialiste. Ségolène Royal fait partie de ces élus qui ne supportent guère les têtes qui dépassent». Des noms circulent, dont ceux de Jean-François Macaire, vice-président de la commission des finances, bras droit de la présidente, et de Françoise Mesnard, vice-présidente à l'Education et à la formation. Le premier, solide et très politique, sans grand charisme, pourrait rallier les suffrages de la gauche, la seconde, qui estime «tout à fait prématuré ce type d'hypothèse», est trop «royaliste» pour fédérer d'emblée la majorité.

 

«L'exercice est délicat. Élisabeth Morin n'a pas pu se sortir de l'empreinte de Raffarin en lui succédant deux ans avant un scrutin, elle a perdu en 2004. Nous aurons des élections en 2014», prévient Michel Gourinchas, maire PS de Cognac et conseiller régional.

 

3. Quelle circonscription pour la présidente?

 

Maxime Bono, le député-maire de La Rochelle, ne se représente pas à la législative, il a laissé entendre une préférence pour une femme à sa succession. Ségolène Royal a saisi la perche, et sans doute forcé la porte. Tollé à la fédération du PS. Les militants ont voté contre. «Au premier tour de la primaire, Ségolène Royal n'a obtenu que 10% des suffrages dans cette circonscription, ce n'est donc pas qu'un psychodrame de militants, souligne un élu rochelais. Si elle passe en force, je prédis des candidatures sauvages. Elle risque un atterrissage très difficile».

 

Ségolène Royal reste discrète. Elle laisse ses partisans à la manoeuvre, Denis Leroy, Maryline Simoné et Françoise Mesnard. «Elle a deux autres fenêtres de tir plus glorieuses», poursuit cet élu rochelais. Il pense à deux circonscriptions détenues par la droite, et gagnables par la gauche, celle de Parthenay, en Deux-Sèvres, et celle de Châtellerault, dans la Vienne.

 

Charente Libre/ Yvan Drapeau

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